[ Serji Valther Tinade ]

Partie 1 : La lignée de renom.
Préface : Le plébéien.

Dans ce grand manoir, il ne restait rien des labeurs du passé, rien des beaux jours d'été. Le temps s'était écoulé, tout avait changé.
Ni des chaudes journées, ni des suaves soirées le temps ne s'était imprégné. Aujourd'hui, le manoir était sombre, et fade. Sans vie et inanimé.
Il y avait cependant deux personnes dans ce manoir. La première avait une allure décrépie, la peaux sur les os. Enfin..La ou il y avait de la peau..
La seconde n'était autre que son domestique. Il arborait un veston au teint sombre, un bénard d'un blanc immaculé. En guise de ceinture, il n'avait qu'une corde usée par le temps. Il avait des cheveux décolorés. Son visage était constamment recouvert d'un masque imprégné d'un rictus endiablé.

Dans son attitude, rien n'aurait laissé penser qu'il n'était qu'un simple domestique, si ce n'est son obéissance à la première personne : son maître...
Ce domestique ne répondait qu'a un nom : le Plébéien.

Partie 1 - Chapitre 3 : Recrudescence

[ Quelque part en Amakna - 26 Javian 634]

L'armature métallique de la machine laissait penser qu'il s'agissait d'une table de repos ultra-futuriste.  C'était sans compter les bistouris et autres engins présents dans la salle. Les murs étaient parcourus de ces cuves ..
Des cuves d'un gris fade laissant échapper de leur opercule une lueur cristalline mêlée au sang rouge.
Quelques cadavres gisaient sur le sol, ci et la dans l'immense machine, tandis que d’innombrables  râles d'agonie retentissaient en ces murs.

Moi, j'étais allongé, le regard trouble, réveil difficile.. Étrangement, j'étais alité au centre de cette   pièce, sans nul artifice qu'il puisse être. Cela aurait pu me plaire, me réveiller, interrompre un cauchemar et honorer mon dieu Sadida en suivant  ses préceptes, mais l'ambiance stagnante ne présageait rien de bon après m'être fait enlevé..

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Après m'être levé, remarquant le numéro "49" marqué au fer sur la paume de ma main, une voix apeurée me susurra alors :] " Cours et fuis ! Vite !".. Me retournant brusquement, surpris, pas un chacha vif en vu. Le néant.

De toute manière, il me fallait fuir, l'endroit en disait long sur mon avenir..
- Eh, tu vas quant même pas l'écouter   !? Pas après ce qu'ils nous ont fait ?!

Toujours plus inquiet, cherchant les auteurs de  ces dires, un carnet apparu à ma vue.
Après avoir feuilleté quelques pages, une phrase m’interpella..

" N°49  : Absorption d'une dose d'ogrine considérable sans rejets avec l'aide du traitement financé par Bonta. Le sujet ne semble pas montrer d'effet secondaire."

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